Au XIIe et au XIIIe siècle, les
temps sont troublés, en particulier dans la région par les guerres entre
les Cathares (ou Albigeois) et les rois de
France. Les villes et les bourgs s'entourent de fortifications.
Balazuc a conservé de nombreux restes de ses remparts médiévaux
et de son donjon : c'est ce qui fait son originalité et son charme.
De grandes portions en subsistent encore, intactes.
A l'intérieur de l'enceinte, nombreuses sont les constructions et
les ouvertures des XIIIe et XIVe siècles (voir carte
à la fin du chapitre).
Il en reste deux portes bien conservées, une en dessous de l'église
et une autre incluse dans les maisons au-dessus, près de la place
centrale. Celle-ci comporte une archère latérale pour la protéger.
Un fragment de mur est incorporé dans les maisons (en bleu
sur le plan ci-dessous).
Un premier donjon a été édifié en même
temps que cette enceinte au-dessus des falaises. Il a été
agrandi au XIIIe siècle pour devenir la résidence seigneuriale.
Peu de vestiges du rempart en ont subsisté car les pierre ont été
réemployées dans les constructions ultérieures.
La surface fortifiée est faible et se limite au bas du village.
Le Château
Le Château, qui domine l'Ardèche. est une construction simple et austère,
caractéristique de l'architecture médiévale, Un donjon édifié au XIe
siècle a précédé le bâtiment actuel agrandi au XIIIe siècle.
Il fut la résidence des seigneurs de Balazuc jusqu'au XVIIe siècle,
après l'abandon de leur première résidence, le Chastel-Vieilh,
au XIIIe siècle.
Cette porte conserve encore le « canal de fuite
» dans lequel glissait l'épar, solide pièce de bois qui était
sortie pour maintenir les battants de la porte fermés.
Cette disposition est rarement conservée.
Placée au sommet du village, près
du Chastel-Vieilh, l'église sainte Marie-Madeleine est composée
de deux nefs.
La première, voûtée en berceau avec quatre arcs doubleaux
et un chur en cul de four, fut construite avec un bel appareillage de
pierre au XIe siècle.
Une autre nef lui est accolée sur le côté nord, au XIIIe
siècle. Certains aménagements (lavabos et autel consacré)
signifient que cette nef est aussi une église, ce qui ferait de l'ensemble
une église double. Cet agrandissement fut voûté d'arête,
en appareil grossier, au XVIIe siècle (pour
plus de détails, voir l'église romane).
L'église est magnifiquement éclairée par des vitraux
modernes dus au talent de Jacques Yankel.
Vitrail de Jacques Yankel